Pour la 4ème année consécutive, Birdeo, le cabinet leader en recrutement et chasse de tête spécialisé dans le Développement Durable et l’Impact, a dressé son classement des métiers qui recrutent en 2022, d’après plus d’une centaine d’entreprises clientes. La biodiversité, le numérique responsable et la finance verte concentrent l’essentiel des besoins. Le marché des emplois responsables s’annonce pour les prochains mois doublement impactés par une pénurie de compétences désormais généralisée, et une urgence de transformation radicale de nos organisations, aux niveaux techniques et managériaux. Tour de table du Top 5 des métiers à Impact.
En premier, nous avons le/la Manager Décarbonation. Sa mission principale est de repenser l’offre d’une entreprise dans le but d’alléger le plus possible l’empreinte carbone de son activité, et de répondre ainsi à l’ambition de neutralité carbone de la France à l’horizon 2050. Cette compétence est particulièrement recherchée dans les secteurs du transport, de la construction et des infrastructures. Un diplôme bac+5 avec une spécialisation environnement ou RSE est nécessaire. Ce métier demande une excellente maîtrise du bilan carbone (scopes 1, 2 et 3), de la méthode ACT (Assessing Low Carbon Transition), d’outils de mesure d’impact et construction d’une stratégie de compensation carbone. Enfin, il faut savoir être force de proposition et de conviction, avoir une excellente capacité relationnelle et faire preuve d’assertivité.
Ensuite, nous avons le/la Chargé(e) de Reporting Performance Extra-financière. Son rôle n’est pas seulement d’analyser des données mais aussi d’avoir la capacité de les comprendre et de les utiliser pour aider à la prise de décision pour l’ensemble des métiers de l’entreprise. La personne sera amenée à travailler sur l’optimisation et les évolutions nécessaires aux outils de reporting existants. Avec la mise en place de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui remplace la NFRD actuellement en vigueur et qui étend l’obligation de reporting à un plus grand nombre d’entreprises, ce poste devient de fait de plus en plus stratégique au sein des organisations. Pour exercer ce métier il faut sortir d’une école d’ingénieur ou de commerce avec une spécialisation RSE / finance de marché. Les hard-skills nécessaires sont : expertise du reporting extra-financier, consolidation de données financières, veille réglementaire, pilotage de gestion de projets et conduite du changement. Enfin au niveau des soft-skills il faut être pédagogue, polyvalent, rigoureux et avoir une capacité d’analyse et vulgarisation des informations extra-financières.
Le Manager Numérique Responsable arrive en troisième position. Ce dernier répond au gros enjeu des mois à venir, de plus en plus souligné par les parties prenantes du secteur : l’urgence d’intégrer des considérations environnementales aux innovations technologiques. Son objectif est d’être capable de mesurer cet impact afin de pouvoir définir une stratégie numérique plus neutre en carbone et vertueuse : du choix du matériel informatique à toute la gestion technologique pensée autour (visio, cloud, mail…). Un diplôme Bac+5 en école d’ingénieur informatique avec une spécialisation environnement est recommandé. Il faut maîtriser les impacts environnementaux, leur identification et calcul et comprendre les outils et technologies utilisés en entreprises ainsi que les enjeux d’un environnement Tech en pleine croissance. Enfin, il faut avoir la capacité de travailler dans un environnement international. Le manager responsable numérique doit être pédagogue, curieux, agile et rigoureux.
Puis nous avons le Chef de projet Biodiversité. Ce dernier a comme mission de mettre en œuvre et de coordonner la politique de l’entreprise en matière de changement climatique et de biodiversité. Il existe aujourd’hui des outils pointus pour mesurer l’impact des activités des organisations sur la biodiversité, notamment celui de la CDC Biodiversité, qui implique d’évaluer et de proposer des pistes d’amélioration. Pour exercer ce métier, il faut passer par une école d’ingénieur avec une spécialisation environnement et biodiversité. Ce dernier demande de maîtriser la gestion de projets complexes et les outils de mesure d’impact. Il faut avoir un esprit d’initiative et vulgarisation.
Enfin, nous avons l’Analyste Data ESG. Celui-ci intervient notamment sur les différents sujets liés à la collecte, la maîtrise et le traitement des données ESG (Environnementales, Sociales et de Gouvernance) et plus particulièrement sur celles liées au carbone, climat et biodiversité, dans une optique d’intégration dans l’analyse de la valeur globale de l’entreprise ou du projet d’investissement. Il participe à l’élaboration de nouveaux outils et modèles, en étroite collaboration avec les différentes équipes. Enfin il contribue aux efforts de transparence sur la prise en compte des considérations ESG dans la gestion et la présentation des informations, vis-à-vis des parties prenantes externes. Passer par une école de commerce jusqu’à bac+5 avec une option finance ou une école d’ingénieur ou faire un Master en Statistiques & Data Science est nécessaire.
Il faut connaître la réglementation sectorielle, maîtriser les outils ESG internes et externes, les compétences en modélisation financière et/ou gestion des données. Enfin il faut savoir travailler en équipe et vulgariser certaines informations.