15/01/2024

Temps de lecture : 3 min

« Les constructions de logements ne peuvent plus répondre à une simple logique de projets purement immobiliers », Jean-Didier Berger (Maire de Clamart)

(contenu abonné) A Clamart (92), où les travaux sont pléthoriques, Jean-Didier Berger veut améliorer le cadre de vie des Clamartois en maintenant le dynamisme de la Ville, le tout avec une forte exigence environnementale. Explications...

(contenu abonné) A Clamart (92), où les travaux sont pléthoriques, Jean-Didier Berger veut améliorer le cadre de vie des Clamartois en maintenant le dynamisme de la Ville, le tout avec une forte exigence environnementale. Explications. 

The Good : Quelles sont réalisations en cours qui peuvent se prévaloir de cette exigence environnementale ?

Jean-Didier Berger : Prenons les travaux de rénovation du centre sportif et de loisirs Jules Hunebelle, qui s’achèveront en 2025. Ce projet, qui prévoit la restructuration, l’aménagement et l’extension du stade, la création d’un gymnase, d’une salle d’athlétisme et d’un pôle de loisirs, n’est pas la simple rénovation d’un équipement vétuste. Cet équipement sera plus respectueux de la nature, grâce à un cahier des charges d’une rare exigence qui prévoit, notamment, la récupération des eaux de pluie, une architecture végétalisée et une station de recharge pour vélos électriques.

Nous modernisons également nos équipements scolaires avec, notamment, la reconstruction de l’école de Jardin Parisien. Ce nouvel équipement, qui a pour objectif de mieux répondre aux usages des enfants, de leurs parents, mais aussi du corps enseignant, a été pensé pour respecter son environnement. Il sera plus économe, responsable et durable, avec notamment l’amélioration de la performance thermique et acoustique. Il accueillera également un jardin pédagogique.

Enfin, je citerai les travaux de piétonnisation du centre-ville qui s’achèveront, pour le premier tronçon, dans le courant du 1er semestre 2024, et l’implantation d’arbres qui va s’opérer dans les prochaines semaines.  Nous avons ainsi souhaité rendre l’espace public aux Clamartois avec l’insertion d’îlots de fraîcheur pour abaisser la température en période estivale. 

The Good : Quels sont les critères de performance environnementale et de mixité sociale qui prédominent dans la conception des projets de la Ville ?

Jean-Didier Berger : Dans chaque projet, le cahier des charges est clair : sortir de terre des quartiers à la mixité fonctionnelle et sociale, et exigeants sur le plan environnemental. 

Je prends ainsi l’exemple du Panorama : immense terrain précédemment occupé par EDF, devenu une friche industrielle. Nous en avons fait un quartier à la fois riche en diversité fonctionnelle (logements, commerces, bureaux, école, crèche…) et en mixité sociale (25% de logements sociaux, alors que nous n’y étions pas astreints au regard du pourcentage global du logement social sur la Ville). L’exigence environnementale s’est concrétisée par la création d’un site unique de 14 hectares articulé autour d’un plan d’eau de 2,2 hectares.

Parce que nombre de franciliens se plaignent de vivre dans un univers trop minéral, le quartier du Panorama a redonné une place de choix aux éléments naturels. Le cadre de vie y est en effet conçu pour que chacun puisse jouir de la tranquillité, dans un lieu où les arbres, les fleurs et les différentes végétations s’épanouissent en harmonie. Ce vaste ensemble constitue le plus grand parc paysager de Clamart.

Ce projet d’aménagement illustre le choix d’un urbanisme maîtrisé, soucieux de la qualité de vie et du développement durable. J’en suis convaincu : les constructions de logements ne peuvent plus répondre à une simple logique de projets purement immobiliers, elles doivent, au contraire, s’inscrire dans une vision plus large incluant de véritables pôles de vie axés sur le bien-être de ses habitants et le respect de l’environnement.

The Good : Vous portez une attention particulière à l’eau. Quelle gestion en avez-vous dans ces quartiers ? 

Jean-Didier Berger : Le sujet de l’eau est un des fils conducteurs de l’aménagement de notre ville. L’exemple du Panorama est encore symbolique. Nous créons un point d’eau central dont l’approvisionnement en eau est réalisé par les eaux de pluies : eaux de pluies des espaces publics mais également de la récupération des eaux des bâtiments. 

Concernant les autres projets, il n’y a pas une solution mais des solutions qui dépendent à la fois du projet et de l’état du sol. La recherche de la perméabilité du sol est toujours mise en avant avec la création d’espaces plantés en lieu et place d’espace minéral. 

Je vous donne l’exemple de la rue Hébert à la Gare qui était exclusivement minéral avec sa chaussée et ses trottoirs. Désormais, cette rue est un espace partagé avec les usagers : voie de circulation à sens unique, la place a été laissée à de larges trottoirs et des espaces verts. J’ai cette même démarche dans toute la ville. 

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