A l’occasion de l’Université de la terre 2025, la Fonds de dotation éponyme et Tous Dehors France, une initiative collective qui promeut des pratiques variées de connexion à la nature, dévoilent une étude menée auprès de 1000 Français (étude menée par Epsilon France pour l’Université de la terre avec la collaboration du panel Dynata).
Parmi les enseignements principaux de cette étude :
- 65% des Français passent moins de 5h par semaine au contact de la nature, soit même pas 1h par jour en moyenne. Pour 22% des Français, c’est même moins d’1h par semaine.
- La grande majorité des Français exprime un lien fort avec la nature, indépendamment de leur profil sociodémographique. Plus de 70% des Français affirment se sentir bien dans la nature, sans distinction de genre, d’âge ou de lieu de résidence.
- Ce qui motive les Français à être au contact de la nature, c’est se ressourcer, se sentir bien, mais aussi observer la nature, davantage que fuir la ville.
- Près de G Français sur 10 souhaitent passer plus de temps dans la nature. Le manque de temps est le principal obstacle, particulièrement pour les jeunes générations et les actifs. Dégager du temps libre est considéré comme la principale solution pour augmenter le contact avec la nature. Les conditions météorologiques sont également un frein important, pour 37% des répondants.
- Parmi les activités pratiquées, la randonnée et la marche sont les activités les plus populaires, pratiquées au moins une fois par semaine par 50% des Français. La forêt et le jardin sont les lieux privilégiés pour le contact avec la nature
Les Français reconnaissent la nécessité de se reconnecter avec la nature et de la préserver. Cependant, ils perçoivent moins les atteintes à l’environnement et l’impact de l’érosion de la biodiversité sur leur quotidien. La génération Z (15-30 ans) montre une conscience environnementale plus développée.
Pour Jacques Huybrechts, fondateur de l’Université de la terre : « Le besoin de nature des français est fragrant avec C5 % d’entre eux qui passent moins de 5 heures par semaine à son contact. Et pourtant ils savent et sentent que ça leur fait du bien, qu’ils aiment la découvrir et la protéger. Alors sortons massivement et reconnectons-nous au vivant ! ».
20 ans de l’Université de la terre : retour sur l’édition 2025 autour du thème « Nature = Futur »
Les 14 et 15 mars 2025, l’Université de la terre a célébré ses 20 ans et rassemblé plus de 10 000 participants. Cette édition anniversaire, placée sous le thème « Nature = Futur », a été marquée par une programmation ambitieuse et diversifiée, offrant une réflexion profonde sur l’avenir de notre planète et de ses habitants.
L’Université de la terre, depuis sa création en 2005, a su s’imposer comme un carrefour incontournable et singulier en Europe, de rencontres autour des grands défis auxquels notre planète et ses habitants, humains et non humains, sont confrontés. Dans un monde qui se polarise, l’Université de la terre a pour spécificité de mobiliser et faire dialoguer tous les acteurs de la société : grand public, dirigeants d’entreprises, décideurs publics, chercheurs, associations et ONG, artistes, agriculteurs, intellectuels.
Pour cette édition exceptionnelle, ce rassemblement indépendant, s’est tenu à l’UNESCO, ainsi que chez Mediawan et au Ministère de la Santé.
Le programme a été riche de près de 60 sessions, comprenant des des débats, des ateliers, des expositions, ainsi que des spectacles vivants et musicaux. Plus de 250 intervenants, parmi lesquels des scientifiques, des militants, des personnalités politiques, des artistes et des entrepreneurs, ont partagé leurs visions et leurs expériences, abordant des sujets essentiels tels que la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité ou encore la réconciliation de l’humanité avec le vivant.
Le thème de cette édition, « Nature = Futur », appelle à un sursaut mondial de notre espèce face à un progrès qui négligerait ses conséquences néfastes sur le vivant et sur les conditions d’habitabilité de notre planète et met l’accent sur l’urgence et l’absolue nécessité d’une reconnexion de l’humanité à elle-même et au vivant. Après des siècles d’affranchissement de la nature, l’humanité prend conscience que cette coupure nous fragilise et pourrait nous mener à l’extinction. Entre réchauffement climatique et effondrement de la biodiversité, nous commençons à ressentir les conséquences de cette rupture ontologique.
Pour Jacques Huybrechts, fondateur de l’Université de la terre : « L’accélération de la dégradation de notre planète rend plus que jamais nécessaire de fédérer toutes les énergies pour comprendre, s’inspirer et faire naître chez chacun l’envie d’agir. Nous sommes fiers de rassembler autant d’intervenants venus d’horizons variés pour ces deux journées de partages et d’échanges. »
Au-delà des deux journées de débats, l’Université de la terre a encouragé les participants à prolonger l’expérience et la mobilisation avec notamment l’initiative « 1,2,3 Dehors », lancée par le Fonds de dotations de l’Université de la terre et Tous Dehors France qui appelle à se reconnecter à la nature avec des actions concrètes.
Dans un monde de plus en plus polarisé, l’Université de la terre reste fidèle à son ADN : celui d’un lieu où la diversité des opinions et des actions se rencontrent pour façonner ensemble un avenir commun. Un lieu où « Nature = Futur » n’est pas qu’un simple slogan, mais un impératif pour l’humanité tout entière.