2023 nous a apporté son flot de mauvaises nouvelles, avec entre autres l’apparition de signaux faibles quant au recul de l’écologie dans les préoccupations des Français.
En moins d’un an, le nombre d’entre eux qui déclarent en faire une priorité reculent de 13 points. Ils sont moins nombreux à vouloir changer radicalement de mode de vie, avouent aussi être moins à même de faire des efforts, car ils considèrent qu’ils en font déjà beaucoup. Et encore plus problématique, le climatoscepticisme, malgré les successifs rapports du GIEC, fait de la résistance.
Entre les COP, les Etats Européens utilisent la réglementation pour faire avancer à marche forcée, et les entreprises perçoivent la CSRD comme une nouvelle montagne administrative qui transforme leurs Directeurs de Développement Durable en nouveaux policiers de la data carbone.
La transition écologique semble KO debout.
Déjà ? Maintenant ? Alors que la crise climatique, chaque jour, nous rappelle à quel point les limites planétaires sont les nouvelles limites business.
Il est évident que les entreprises à succès de demain seront celles qui mettent à hauteur dès aujourd’hui leur performance économique et leur performance sociétale.
Dans ce contexte, nous avons besoin de super pouvoirs et j’ose, la communication en est un. Elle a la puissance de faire changer les perceptions et d’accélérer le changement de comportements des consommateurs, comme l’a fait par exemple la dernière campagne « Dé-vendeur » de l’ADEME.
Elle est aussi une arme puissante pour rendre lisible les enjeux et les choix stratégiques de changement de business model, auprès des collaborateurs, des investisseurs et de toutes les parties prenantes des entreprises. Comment faire comprendre que le renoncement à un investissement rentable à court terme sera bénéfique à long terme ?
La communication est un levier majeur de la transition. Elle doit se mettre à son service. Et cela impose d’embarquer tout le monde, toutes les industries, et tous les talents.
Nathalie Pons, Chief Impact Officer, Havas France