LinkedIn, réseau social pour professionnels, publie le 30 octobre son rapport sur lʼessor des compétences vertes en France. Parmi ses enseignements clés : la part des talents « verts » en France continue de croître mais ne représente quʼune fraction de la population : seulement 14 % des membres de LinkedIn sont aujourd’hui considérés comme des talents verts. Ce verdissement de lʼéconomie au travers de lʼessor des compétences vertes connaît néanmoins une véritable accélération depuis 2018 (+38 % de la part des talents « verts ») et nécessite une forte coopération de toutes les parties prenantes pour (re)former les talents d’aujourd’hui et de demain. Sʼappuyant sur des données anonymisées et agrégées provenant des profils de 27 millions professionnels sur LinkedIn en France, ce nouveau rapport analyse lʼétat de verdissement de lʼéconomie en France à travers le prisme des compétences « vertes », de leur présence et de leur développement dans les différents secteurs dʼactivité. « Les compétences « vertes » désignent un ensemble de connaissances, de compétences techniques et de savoir-faire qui permettent de relever les défis environnementaux et de favoriser la durabilité. Il sʼagit des capacités quʼun professionnel peut utiliser pour prévenir, contrôler ou nettoyer la pollution et pour optimiser la gestion et la conservation des ressources naturelles que les entreprises utilisent pour produire des biens et des services », explique le rapport.
Les talents « verts » connaissent un taux de recrutement plus important en comparaison avec l’ensemble de la population active. Les offres dʼemplois mentionnant des compétences « vertes » représentent dʼailleurs 20 % des offres sponsorisées sur LinkedIn, preuve quʼil existe une forte demande au niveau des entreprises. « Même si les talents verts sont chaque année plus nombreux, ils ne représentent aujourdʼhui quʼune petite fraction de la population active. Pour répondre à lʼurgence environnementale et accompagner notre transition écologique, il est crucial dʼinsuffler un changement en profondeur des rôles et des métiers et, in fine, faire évoluer les compétences. La formation sera clé. Car, jʼen suis convaincue : une approche du verdissement de lʼéconomie axée sur les compétences peut apporter de nombreuses pistes pour promouvoir et accélérer la transformation des secteurs dʼactivité en industries durables, favorisant ainsi la transition vers une économie plus verte en France », analyse Fabienne Arata, country manager de LinkedIn France.
Une demande de talents verts qui sʼaccélère
Certaines industries affichent une exploitation des compétences vertes supérieure à la moyenne globale : lʼagriculture qui connaît la plus forte concentration des talents verts en France (58 %), suivie par le secteur de la construction (22 %) ou bien services aux consommateurs (21,3%). Lʼindustrie du pétrole, gaz et mines se distingue également et concentre 21,9 % des talents verts à travers lʼHexagone.
Depuis lʼannée dernière, la concentration de talents verts a le plus rapidement progressé dans le secteur de lʼÉducation et la formation (+ 21,4 %), témoignant de lʼengouement grandissant pour les questions liées au verdissement de lʼéconomie, suivi par celui des Sociétés holding (+ 21,4 %) et celui des Services financiers (17,7 %).
Les compétences vertes en croissance
La France a récemment émis des objectifs clairs quant à lʼaugmentation de la part des énergies renouvelables dans sa politique énergétique, qui nécessite de nouvelles compétences et qualifications professionnelles. Preuve en est : la compétence autour de lʼénergie éolienne a connu une croissance exponentielle (+300 %) ; une compétence cruciale, qui saura accompagner la transition de ce mix énergétique.
Lʼagriculture est en train de connaître une profonde mutation et les compétences ne sont pas en reste : la permaculture a enregistré un taux annuel de croissance supérieur à 158 %.
Dʼautres compétences ont, elles aussi, enregistré des taux de croissance exceptionnels : lʼanalyse du cycle de vie (+ 52,4 %) et l’économie circulaire (+ 37,8 %), lʼinformatique verte (+ 121,2 %) et PVSyst, qui est un logiciel de systèmes photovoltaïques (+ 82,7 %).
Par ailleurs, l’étude constate une plus faible représentation des femmes dans ces métiers : la part des talents verts masculins représente aujourdʼhui 16,3 % vs 11,4 % pour les talents « verts » féminins. Un écart qui ne cesse de se creuser puisquʼen 2015, il nʼétait que de 2,8 (9,9 % pour la part des talents « verts » masculins contre 7,1 % pour la part des talents « verts » féminins). Il atteint aujourdʼhui 4,9 points de pourcentage.