Réunis à Digital Campus Paris, 400 makers, étudiants, associatifs, éditeurs de technos, autour d’un même objectif et de valeurs communes : faire, faire bien et faire avec sens. Résumé de l’édition 2024.
Vendredi 14 juin, les étudiants se pressent pour monter leur stand au sous-sol, un parking reconverti en lieu d’exposition et de fête, et dans les salles de classes,complètement transformées pour l’occasion. L’école ouvre ses portes au public à 11h pour une journée très spéciale dans la vie des étudiants de mastère à Digital Campus.
Réussir l’impossible. Les 300 futurs experts en stratégie digitale disposaient de 4 jours pour réaliser un prototype répondant à la demande d’une association à impact positif en utilisant une techno innovante. Exemple : comment créer un chatbot basé sur l’IA de Microsoft qui aide les minorités visibles à franchir le plafond de verre ? C’était la demande de l’association Afrobloomy qui a développé une plateforme de gestion de carrière pour les femmes afro-descendantes.
Une nouvelle génération engagée
À l’arrivée, les étudiants ont présenté 92 prototypes au bénéfice de 10 projets à impact en s’appuyant sur les solutions proposées les 8 partenaires éditeurs : Adobe, Ausha, Autodesk, Figma, Make, Microsoft, Notion et Tableau. Entreprises, acteurs de la tech4good, bénéficiaires, anciens étudiants, le public se presse devant les stands pour découvrir les réalisations de la Maker Week 2024 : : une nouvelle stratégie de podcast pour Secours Catholique, des reconstitutions en VR de logements du réseau ECO Habitat, qui aide les propriétaires en précarité énergétique à rénover leurs habitations.
Pour les éditeurs présents, c’est une occasion de répondre à leurs objectifs RSE, de faire connaître leurs outils auprès des étudiants et de contribuer à des projets à impact. « C’est important pour Adobe de mettre à disposition des outils qui vont permettre à la nouvelle génération de pouvoir changer le monde au travers des expériences digitales, ce qui résonne avec l’ADN d’Adobe. Et ces jeunes makers vont pouvoir eux aussi, participer à des changements positifs, à impact et c’est ce qu’on attend de cette nouvelle génération, qui a pris de l’avance par rapport à la nôtre », explique Marion Giraud, Senior Customer Success Manager chez Adobe.
En marge de cette journée les étudiants ont pu assister à une conférence sur l’expérience entrepreneuriale de Chiara Pellas, co-fondatrice de Mollow, un projet qui promeut le slow travel à faible empreinte carbone, et une table ronde, animée par Maddyness, sur l’éco-conception et le design graphique avec James Martin, directeur de la communication chez Scaleway, Léonce Madzou, fondateur de Putch Up. Des retours d’expérience et des témoignages de projets à succès qui agissent jour après jour dans l’écosystème de la Tech for Good.
Un jury et un palmarès 2024 d’exception
Au programme de cette édition 2024, quatre prix : le prix de la créativité, le prix l’impact remis par TheGood, le Grand Prix remis par la ville de Paris et la BPI et le prix du public.
Pour élire le Grand prix, Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’innovation, de l’attractivité, de la prospective Paris 2030, de la résilience, et Philippe Kunter, directeur du Développement Durable et de la RSE chez Bpifrance ont assisté aux présentations de 6 projets retenus en finale sur la scène de l’amphithéâtre plein.
Beaucoup de reconnaissance, d’applaudissements, de bonne humeur dans la salle. « Portez un message qui vous tient à cœur, et le diffuser le plus largement possible », un conseil qui résonne, celui de Laura Hoffmann, porte-parole d’Ausha, partenaire historique de la Maker Week pour l’atelier podcast. Les paroles les plus enthousiastes viennent des étudiants, à qui on a demandé un seul mot pour définir la Maker Week : partage, complexe, étonnant, stressant, découverte, passion, collaboration, difficile, trop bien, incroyable, un jeu !
Accent sur l’intérêt général et l’impact
« On est très contents de notre participation à la 3ème édition de la Maker Week, puisque l’on a vraiment un recoupement de la valeur assez important entre les valeurs prônées par la Maker Week et ce que promeut Ashoka au quotidien. Nous portons la vision d’un monde où nous sommes tous et toutes acteurs et actrices de changement au service de l’intérêt général », explique Yann Perrin, responsable des partenariats chez Ashoka France
Une fête du digital utile, plaçant les étudiants au cœur de la transformation des entreprises qui doivent faire face aux enjeux environnementaux et sociaux et se réinventer, et qui ne serait pas possible sans l’aide non seulement d’Ashoka, mais aussi de La Ruche, l’Escalator, Singa et Creatis. Un travail de création et d’empathie, mais aussi un pas de côté pour découvrir une nouvelle techno parmi les 12 proposés : dataviz, IA Bot, IA Prompting, réalité augmentée, design d’interface, impression 3D, no code, réalité virtuelle, montage vidéo, podcast, automation, mise en scène 3D.
Philippe Kunter de BPIfrance, impressionné par les travaux des élèves résume bien l’aventure lors de son mot de conclusion, invitant à prendre leur envol car “c’est vous qui faites le monde demain !”
Prix de l’impact :
Le prix de l’impact, décerné par Émilie Kovacs, avec le soutien de Stéphanie Moittié, référente RSE, à Florian Alberts, Bastien Arnée, Anissa Epailly de l’atelier Design d’interface qui a répondu à un brief de l’Unicef pour penser l’interface de leur Observatoire de la situation des droits d’enfant en France.
Prix de la créativité :
Le prix de la créativité, en partenariat avec Agathe Rabier et Paul Bonnet-Witvoet de Maddyness, attribué à Tiffany Coyez, Tara Hong et Ségolène Mpaka de l’atelier Réalité Augmentée qui a répondu au brief de The Wokies, pour imaginer une énigme en réalité augmentée pour enrichir leur escape game de sensibilisation à la RSE.
Grand Prix :
Coupe de cœur de la mairie de Paris et la Bpi, le projet de Liliana Bulatovic, Meryem Lamlih et Yannick Mokto de l’atelier IA Prompting. Les étudiants ont répondu au brief de Maisons de l’enVie, en pensant une stratégie de communication et de contenus générés par l’IA pour l’association. Ils ont mis la réflexion sur l’impact au cœur de leur projet, et ont proposé des prompts qui permettent de générer les contenus nécessaires à la communication en réduisant au maximum les allers-retours avec l’IA de façon à limiter l’impact environnemental de ce dernier.
Prix du Public :
Quentin Dje, Valentin Le Roux, Valentin Garcia de l’atelier Montage Vidéo, qui ont réalisé une vidéo pour The Wokies pour leur permettre de faire connaître leur solution d’escape game de sensibilisation à la RSE et expliquer à leurs partenaires la nature de leur activité.