06/09/2021

Temps de lecture : 7 min

Groupe Matmut : 60 ans de Good et bientôt une Raison d’Être

Si la nouvelle année est connue pour favoriser les nouvelles résolutions et autres déclarations engageantes, il n’en est pas moins vrai à chaque rentrée ! En cette première semaine de septembre, le groupe mutualiste Matmut en fait la preuve en célébrant non seulement ses 60 ans mais aussi en révélant sa Raison d’Être lors d’un congrès exceptionnel de la RSE qui aura lieu ce jeudi 9 à Rouen. En amont de toutes ces annonces réjouissantes, nous avons rencontré Stéphanie Boutin, DGA du Groupe Matmut en charge de la Communication, pour discuter de cette entreprise à l’ADN Good qui continue de se challenger dans la transition socio-éco-environnementale.

Si la nouvelle année est connue pour favoriser les nouvelles résolutions et autres déclarations engageantes, il n’en est pas moins vrai à chaque rentrée ! En cette première semaine de septembre, le groupe mutualiste Matmut en fait la preuve en célébrant non seulement ses 60 ans mais aussi en révélant sa Raison d’Être lors d’un congrès exceptionnel de la RSE qui aura lieu ce jeudi 9 à Rouen. En amont de toutes ces annonces réjouissantes, nous avons rencontré Stéphanie Boutin, DGA du Groupe Matmut en charge de la Communication, pour discuter de cette entreprise à l’ADN Good qui continue de se challenger dans la transition socio-éco-environnementale.

The Good : Quelles ont été les motivations/ le point de bascule permettant d’envisager la formulation de votre Raison d’Être et la mise en place de nouveaux objectifs RSE ?

Stéphanie Boutin : Bien entendu, la Matmut n’a pas attendu d’avoir 60 ans pour s’engager, défendre une certaine conception de son métier d’assureur et porter ses valeurs de proximité et de solidarité, notamment. Toutefois il était important de réaffirmer, dans un monde qui vit de profondes transformations, qui nous sommes, ainsi que nos engagements et nos actions pour répondre aux nouveaux défis sociétaux, environnementaux, économiques…D’une certaine façon, il s’agit de révéler ce qui a toujours été là, dans l’ADN de la Matmut, en saisissant pour ce faire, l’occasion de l’anniversaire de ses 60 ans.

Afin de formaliser sa Raison d’être, le Groupe Matmut, sous l’impulsion de son Président Christophe Bourret et de son Directeur général Nicolas Gomart, a opté pour une démarche d’ampleur inédite de co-construction. L’ensemble des acteurs de notre organisation mutualiste ont été consultés, via une plateforme élaborée en lien avec OpinionWay : plus de 4 millions de sociétaires, 830 délégués, les membres du Conseil d’Administration ainsi que les 6 300 collaborateurs du Groupe.

Cette démarche a été un réel retour aux racines du mutualisme, l’avis de chacune et chacun comptant, à part égale. Il s’agissait de cerner de façon fine les préoccupations, les perceptions sur les enjeux et les engagements du Groupe. Pour in fine être le plus pertinent possible, à l’avenir, dans les choix, les orientations du Groupe, ses engagements…

The Good : Pouvez-vous nous résumer en quelques points clés la singularité de la Matmut ? (Gouvernance, business model, etc)

S.B. : Avec 4 millions de sociétaires et plus de 7,6 millions de contrats gérés, le Groupe Matmut est un acteur important sur le marché de l’assurance en France, avec la volonté d’être un acteur complet, dans les domaines de l’assurance dommages, des assurances de personnes, de l’épargne, etc. Ainsi, nous sommes présents sur les mêmes marchés que nos concurrents, quelle que soit leur forme d’organisation et soumis à la même réglementation, etc.

Cependant, la spécificité de la Matmut est bien d’être une mutuelle, donc fondamentalement des gens qui se retrouvent autour d’un objectif commun : protéger leurs biens, leur cellule familiale, leur santé, etc. Cette forme d’organisation mutualiste fait que les assurés sont, en même temps, les assureurs et sont donc acteurs des choix de l’entreprise.

Contrairement à une entreprise privée, de type capitalistique, la Matmut ne rémunère ni actionnaires, ni intermédiaires. La gouvernance est choisie démocratiquement. Les sociétaires élisent les délégués, qui les représentent et s’expriment en leur nom lors des Assemblées Générales.

Le Groupe a enfin historiquement une implication forte sur les enjeux de société, par exemple en matière de santé publique, comme il l’a encore démontré récemment au plus fort de la crise sanitaire.

Matmut

The Good : Quels sont les objectifs clés de votre feuille de route en matière de good ? Des données chiffrées éclairantes à nous communiquer ?

S.B. : La formalisation de la Raison d’être du Groupe est tout sauf une opération de communication. Le plus important sera de l’incarner concrètement, via des actions, des engagements, en cohérence. Elle agira comme un ‘’tamis’’ dans les choix, les décisions du Groupe. Les engagements de la Matmut sont déjà nombreux mais il y aura un indéniable effet de cristallisation, sur les 3 piliers de la politique RSE du Groupe : le développement durable, l’inclusion et la santé / le bien-être. Notre Raison d’être va véritablement devenir la boussole des actions de la Matmut dans le futur. Dans l’exercice de son métier d’assureur mais aussi dans ses initiatives et engagements pour répondre aux défis du monde qui nous entoure.

Par ailleurs, j’évoquais le travail de consultation mené auprès de nos parties prenantes. Il nous a permis d’établir un baromètre « Les transitions de la société française », particulièrement éclairant.

Premier enseignement issu du baromètre, près de 9 répondants sur 10 pensent que les entreprises doivent s’impliquer dans l’intérêt général et le bien commun. Cela conforte la Matmut dans sa conviction : pour les entreprises, c’est l’époque du ‘’et’’. Pas du ‘’ou’’. Solidité économique ET engagement sociétal.

Ensuite, les objectifs du Groupe en matière de RSE tiendront naturellement compte des autres enseignements du baromètre. Qu’ils concernent par

exemple les préoccupations en matière d’accès aux soins, de sécurité sanitaire, ou encore l’attitude ambivalente de nos concitoyens face aux évolutions technologiques rapides. N’oublions surtout pas en outre que la Matmut est un assureur, qu’il joue dès lors un rôle en matière de protection de celles et ceux qui lui font confiance. Les répondants à notre baromètre se sentent globalement peu protégés face à des risques émergents : la cybercriminalité, l’exposition à la pollution atmosphérique ou encore les conséquences du réchauffement climatique…

Derniers enseignements livrés par notre baromètre, les répondants ont, dans leur grande majorité, indiqué un fort sentiment de vulnérabilité et répondu constater une baisse certaine de la solidarité. Les personnes sondées en appellent à un retour à la solidarité intergénérationnelle.

The Good : Peut-on parler d’enjeux ou d’avantages d’éco-responsabilité, d’engagement social et d’impact environnemental spécifiques au marché assurantiel ? Comment y faites-vous face ?

S.B. : Un point important à rappeler : un assureur doit être présent pour accompagner les transitions, les évolutions, qu’elles soient sociétales, environnementales, technologiques, etc. Il ne les provoque pas. La Matmut assure plus de 2,8 millions d’automobiles. Nos offres d’assurance intègrent les pratiques liées à l’économie collaborative, comme le covoiturage, l’autopartage. Des usages souvent liés à des préoccupations économiques, mais aussi environnementales de nos sociétaires. La Matmut propose par ailleurs des stages d’éco-conduite, gratuits, à ses sociétaires, leur permettant de réduire leur consommation de carburant.

Le moindre impact écologique est aussi à appréhender dans les pratiques des professionnels avec lesquels le Groupe collabore. Dans le cadre de travaux de remise en état d’un véhicule, la Matmut privilégie autant que possible le débosselage sans peinture, la pièce de réemploi… Autre exemple, la Matmut, par l’intermédiaire des réparateurs automobiles de son réseau, prend en charge les coûts de retraitement des déchets.

En matière de développement durable, en tant qu’organisation, nos efforts sont déployés pour tendre vers une entreprise zéro déchet plastique. A ce titre nous sommes fiers de l’inspiration que nous puisons auprès de l’expédition Plastic Odyssey, que nous soutenons, qui s’est donnée pour mission d’amorcer une responsabilité écologique collective en luttant contre la pollution plastique dans le monde, afin de préserver les océans.

Entre autres sujets, portés par toutes les Directions du Groupe, évoquons les chantiers immobiliers menés par la Matmut, qui vise en la matière une haute performance environnementale et énergétique : la Matmut a ainsi construit il y a quelques années l’immeuble La Filature, à Rouen, plus grand bâtiment tertiaire labellisé Passivhaus de France.

Enfin, comme les autres entreprises de son secteur, le Groupe Matmut est un investisseur institutionnel. Il renforce de façon continue sa politique d’investissements responsables. Il s’appuie essentiellement sur la politique mise en place par sa filiale OFI, qui est signataire des Principes pour l’Investissement Responsable (PRI). Cela concerne notamment la politique d’exclusion du charbon. Nous investissons par ailleurs dans des fonds en faveur de la transition énergétique et de l’emploi ou encore en faveur de la dépollution.

The Good : Prévention, mécénats, soutien à la recherche, à l’innovation, à la vie culturelle etc : parmi les actions menées par la Matmut en matière de Good, laquelle fait particulièrement votre fierté et en quoi incarne-t-elle tout à fait votre vision de l’impact positif ?

S.B. : La Matmut est une entreprise normande, née à Rouen il y a 60 ans. Vous me permettrez donc de vous faire une réponse de Normande, en restant évasive : tous les engagements sont importants, car ils témoignent de l’implication complète de notre entreprise, dans différentes facettes de la vie de la Cité. Si je devais cependant évoquer un domaine que je connais plus particulièrement, en ma qualité de Directrice de la communication du Groupe, ce serait son action dans le domaine culturel.

Que ce soit en matière de mécénat, avec un travail de co-construction très apprécié des structures culturelles que nous soutenons, ou via le Centre d’art contemporain de la Matmut – Daniel Havis, situé en périphérie de Rouen et que nous gérons de A à Z, un seul mot d’ordre : l’accessibilité. Accessibilité des publics les plus éloignés de la culture, par exemple les personnes en situation de handicap ou encore vivant en milieu rural, volonté de rendre la culture accessible au plus grand nombre (un exemple concret, depuis plusieurs années, le Musée d’art moderne André Malraux du Havre ouvre gratuitement ses portes, chaque 14 juillet, grâce au soutien de la Matmut) : c’est vraiment notre fil rouge en la matière.

TG : Une leçon que vous tirez du travail effectué pour définir la Raison d’Être d’une entreprise d’envergure comme la Matmut ?

S.B. : Indéniablement, le fait que le modèle mutualiste est d’une grande modernité. J’en veux pour preuve le succès de participation à la grande consultation que le Groupe Matmut avait lancée, afin de co-construire sa Raison d’Être : 135 500 personnes ont répondu à une partie du questionnaire et près de 88 000 l’ont complété en intégralité.

Ce record de participation démontre la confiance réciproque entre le Groupe Matmut et ses parties prenantes et l’engagement de celles-ci dans le mode de fonctionnement mutualiste. C’est très réconfortant, et en même temps c’est une forte responsabilité, afin de répondre au mieux aux attentes de celles et ceux qui plébiscitent ce mode d’organisation

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