Parcours CEC : 62 entreprises s’engagent pour contribuer à la bascule culturelle

L’ambition de ce parcours : repenser en profondeur les récits dominants et les modèles d’affaires qui les sous-tendent.

Le parcours CEC Nouveaux Imaginaires, lancé en mars et dont The Good est partenaire, fédère aujourd’hui un collectif de 62 organisations (représentées par 118 dirigeants) issues des médias, de la communication, de la production audiovisuelle et de jeux vidéo, de la culture, de l’éducation et de l’ESS. Son ambition : repenser en profondeur les récits dominants et les modèles d’affaires qui les sous-tendent. Retour sur la première session de ce parcours de 10 mois (avril 2024 – janvier 2025).

Les entreprises/organisations participantes :

  • Médias : Bayard, Konbini, My Little Paris, So Good, Vert, Voxe
  • Régies publicitaires : France.TV Publicité, M6 Publicité
  • Agences conseil, créa et média : Extrême Agency, Havas Paris, Ipama, La Netscouade, Nikita, Marsatwork, l’agence Mieux, Moonlike, Nouvel Air Studio, Qwamplify, Shortlinks, OMG – Omnicom, Pixelis, Publicis, Syneido, The Good Company, The Oval Office, WPP (BCW, Landor et GroupM)
  • RP & Influence : Look Sharp, Sœurette Productions
  • Etudes marketing : Enov
  • Evénementiel : Auditoire, OorZone
  • Annonceurs : Bouygues Construction, Club Med, Groupe Bonduelle, Leroy Merlin, Maeva, OnlyLyon
  • Production de jeux vidéo, production audiovisuelle : La Jolie Prod’, Miam ! Animation, Mobile Film Festival, Netflix, Nightshift,  Oble TV, Séquences Clés Production, Ubisoft
  • Acteurs de l’éducation : AD Education, ESCP Business School, Narrativ
  • Culture : Le Centre International des Arts en Mouvements, la Cité européenne des scénaristes, Lunii
  • ESS : Coup de pousse, L’Arbre aux Étoiles, Mom’ârtre, Singa, Voisin Malin

Retour sur la 1ère session de ce parcours, les 23 et 24 avril derniers à l’Académie du Climat :

Cette 1ère session avait pour objectif principal de poser le constat scientifique du dépassement des limites planétaires en lien avec nos modes de vie et les récits qui les façonnent. Il s‘agissait ensuite d’explorer le rôle et le pouvoir des récits dans la bascule culturelle nécessaire à un mode de vie soutenable.

Yamina Saheb, enseignante à PSIA et chercheuse à l’OFCE de Sciences Po Paris, autrice du volet III du rapport du GIEC et experte internationale des politiques d’atténuation du changement climatique, a partagé son constat sur l’état du climat à travers un graphe simplifié et humanisé. Elle a insisté sur la nécessité de la mobilisation collective pour parvenir à de nouvelles politiques et sur l’importance des mots dans nos récits. C’est d’ailleurs grâce à elle que, pour la première fois en 2022, le mot “sobriété “ est apparu dans le rapport du GIEC. La sobriété (un ensemble de mesures politiques et de pratiques du quotidien permettant d’éviter la demande en énergie, matériaux, sols, eau et toutes ressources naturelles tout en garantissant le bien-être de tous dans le respect des limites planétaires), a-t-elle rappelé, est notre seul scénario de survie possible.

Les participants ont ensuite assisté à une conférence sur le progrès avec l’historien François Jarrige (maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, auteur de On arrête parfois le progrès). Ils ont écouté des voix qu’on entend moins à travers le témoignage de la réfugiée syrienne Nadia Al Soleman (Présidente Singa Nantes) interviewée par Hanieh Hadizadeh (Présidente Singa Paris). Ils ont pris connaissance de l’état des écosystèmes avec les chercheurs Judith Pigneur (géologue), Charlène Descollonges (spécialiste des hydrosystèmes), Françoise Gaill (océanographe et biologiste marine), Philippe Grandcolas (biologiste spécialisé en biodiversité) et Alexandre Joly (ingénieur en énergie).

Ils ont pris encore davantage conscience de la responsabilité des récits avec David Colon, enseignant et chercheur à Sciences Po (Paris), spécialiste de l’histoire de la propagande des industries polluantes. Ils sont entrés dans des aspects très concrets de leurs métiers en explorant les récits dominants dans la fiction avec Yasmina Auburtin (Imagine 2050), la part du traitement des questions environnementales dans les médias avec Eva Morel (Quota Climat), l’évolution du marché de la communication avec Renaud Fossard (Communication et Démocratie). Ils ont écouté Florent Souillot (Responsable du numérique des Editions Gallimard – Flammarion, co-fondateur de l’association Lève les Yeux) sur les conséquences de l’usage excessif des écrans sur le développement cognitif. Ils ont enfin voyagé dans l’espace et le temps pour commencer à imaginer les futurs possibles et désirables avec Jean-Pierre Goux (écrivain, mathématicien, ingénieur, auteur notamment de La Révolution Bleue) et Mathieu Baudin (Directeur de L’Institut des Futurs Souhaitables).

Ils ont aussi échangé en petits groupes (camps de base) pour explorer leurs réactions personnelles, intégrer leurs apprentissages, commencer à agir de manière plus consciente et alignée sur les impératifs écologiques et sociaux contemporains.

Les dates et les thématiques des prochaines sessions :

  • 2e session (26 et 27 juin) : CHANGER DE CAP. Découvrir les récits nécessaires à un mode de vie soutenable, comprendre l’économie régénérative, projeter le rôle de son organisation dans la transformation de la société.
  • 3e session (17 et 18 septembre) : (RE)LIRE LE MONDE. S’inspirer du vivant et d’autres cultures pour redéfinir notre rapport au monde, découvrir de nouvelles boussoles pour repenser les modèles d’organisation, de gouvernance et de performance.
  • 4e session (5 et 6 novembre) : EXPÉRIMENTER EN COOPÉRATION. Découvrir la force mobilisatrice d’un travail en écosystème, l’émergence de nouveaux récits en coopération avec des créatifs et des entreprises alumnis d’autres CEC représentatives de différents secteurs, initier un livrable collectif en coopération.
  • 5e session (17 et 18 décembre) : SE METTRE EN COHÉRENCE. S’inspirer de nouveaux modèles de leadership régénératifs, approfondir sa feuille de route en pensant l’embarquement de ses parties prenantes en particulier internes.
  • 6e session (29 et 30 janvier 2025) : PRENDRE SON ENVOL. S’inspirer des travaux des autres participants, finaliser sa feuille de route, célébrer la fin du parcours, et présenter le  travail collectif.

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