11/12/2023

Temps de lecture : 3 min

Pourquoi Courbevoie mise sur l’énergie solaire

(contenu abonné) Engagée dans un plan de réduction de sa consommation énergétique, la Ville de Courbevoie a décidé de développer l’énergie solaire en faisant poser des panneaux photovolataïques sur les bâtiments publics....

(contenu abonné) Engagée dans un plan de réduction de sa consommation énergétique, la Ville de Courbevoie a décidé de développer l’énergie solaire en faisant poser des panneaux photovolataïques sur les bâtiments publics. Précisions avec Gérald Chirouze, directeur général des services techniques de Courbevoie.

The Good : Quand débutera cette opération « panneaux photovoltaïques » et quelle en est l’ampleur ?

Gérald Chirouze : Afin de limiter notre impact sur le réseau électrique, nous projetons de mettre en place des panneaux photovoltaïques et nous espérons faire ainsi 12% d’économie, sur le long terme.

En 2024, nous équiperons l’Hôtel de Ville et le bâtiment Colombe, qui abrite notamment un gymnase, des salles associatives, un centre de loisirs, la cuisine centrale et le restaurant du personnel. Nous allons y poser 706m2 de panneaux photovoltaïques (500m2 sur l’Hôtel de Ville et 206m2 sur le bâtiment Colombes) qui devraient nous offrir un taux de couverture de 12%. Cet équipement représente un investissement de 250 000 euros. Les travaux seront réalisés pour l’été 2024.

En 2025, nous prévoyons d’équiper les toits de deux écoles pour un investissement de 250/300 000 euros. Pour vous donner une idée de ce que cela représente, voici quelques chiffres : Sur l’école Molière nous allons couvrir 132 m² de toiture, soit 66 modules ; pour l’école Lamartine : 550 m², soit 275 modules.

Au total, nous avons retenu sept bâtiments communaux potentiels, dont un futur centre horticole. Nous équiperons aussi notre futur gymnase des Renardières en posant 201 m² de panneaux, soit 100 modules.

Nous sommes en train d’établir le cahier des charges techniques et ensuite nous lancerons les appels d’offres au premier trimestre 2024. En parallèle, nous recherchons des subventions auprès de la Région et espérons obtenir jusqu’à 50% de subventions pour ce projet de panneaux photovoltaïques.

The Good : Ce secteur compte des acteurs peu vertueux…. Comment vous assurez-vous d’avoir les bons partenaires ?

Gérald Chirouze : Il convient d’être vigilent sur la qualité des panneaux et la pose. C’est pour cela que nous demanderons un certain nombre de qualifications aux entreprises, notamment pour les raccordements au réseau électrique car il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. Ces certifications type Qualibat permettent déjà de faire le tri. Mais les marchés publics sont moins confrontés aux effets d’aubaine que les particuliers.

The Good : Comment associez-vous la population à ce projet ? Avez-vous prévu des incitations pour les particuliers ?

Gérald Chirouze : Nous avons le projet d’impliquer fortement les habitants dans la gestion de ce parc photovoltaïque, car ce sont des équipements qui demandent un entretien régulier. Nous souhaitions créer une société citoyenne mais nous avons découvert que la législation actuelle est assez contraignante. Nous allons donc d’abord poser les panneaux et, ensuite, imaginer comment intégrer les habitants au processus de gestion, et par quel biais, type conseils de quartier ou autres.

Nous avons une OPAH pour aider les gens et les copropriétés à faire des travaux d’économie d’énergie ; c’est un dispositif d’Etat. Nous n’avons, nous commune, pas de dispositif spécifique. Depuis 10 ans, par contre, nous subventionnons les habitants qui achètent des véhicules électriques.

The Good : Tous les bâtiments se prêtent-ils à la pose de panneaux photovoltaïques ?

Gérald Chirouze : Non. Il y a de réelles contraintes. On est vite confrontés à des problèmes structurels car il faut que la toiture accepte la charge, que les surfaces soient suffisantes et que l’ensoleillement soit bon. Lorsque les panneaux sont prévus dès l’origine du bâtiment, c’est tout de même plus facile.

Une autre contrainte est l’usage du bâtiment. Il faut produire quand le bâtiment a besoin de consommer. On a le droit d’alimenter d’autres bâtiments avec l’énergie produite mais dans une zone géographique restreinte. Et cette énergie ne se stocke pas sur le long terme. On ne peut la conserver que quelques minutes, voire quelques heures.

The Good : N’est-il pas possible de la revendre ?

Gérald Chirouze : Les prix de rachat qui sont proposés sont très faibles par rapport au prix réel de l’électricité. Et il y a aussi une déperdition dans le transport. Nous ne sommes pas dans cette optique. Il s’agit vraiment d’autoconsommation.

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