Plus de 760 000 tonnes d’imprimés publicitaires sont distribués chaque année en France. Or 44 % des particuliers les jettent sans les lire. C’est pourquoi le ministère de la Transition écologique a lancé l’expérimentation « OUI PUB », pilotée par l’ADEME.
Tout le monde connaît l’autocollant STOP PUB à apposer sur sa boîte aux lettres pour refuser les prospectus, mais son usage n’est pas généralisé. C’est pourquoi, reprenant une proposition de la Convention citoyenne pour le climat, la loi du 22 août 2021 propose d’aller plus loin, avec le dispositif OUI PUB. Dans les 14 territoires où il est expérimenté depuis 2022, de toutes tailles et de toutes régions, les imprimés publicitaires ne sont distribués qu’à ceux qui en font explicitement la demande. L’initiative, pilotée et financée par l’ADEME, en partenariat avec les collectivités concernées, couvre 2,6 millions d’habitants.
-26 % de déchets papier
Le premier bilan d’étape est positif : « En dehors des distributeurs, le dispositif a été plutôt bien accueilli. Les particuliers y trouvent du sens. Certains annonceurs ont même suivi en ciblant mieux les destinataires ou en passant au tout-numérique. Le taux d’apposition de l’autocollant OUI PUB s’élève à environ 30 % des boîtes aux lettres. Résultat : la quantité de déchets papier collectés a diminué de 26 % en un an sur notre territoire », explique Clémentine Espeisse Derot est en charge de déployer le projet dans les 137 communes où opère le Syndicat mixte de collecte et de traitement des déchets (SMICVAL) du Libournais et de la Haute-Gironde.
OUI PUB vise à encourager une publicité moins subie, à favoriser une consommation plus responsable et, pour les annonceurs, à mieux maîtriser le coût lié à la production de ces prospectus. Un rapport d’évaluation sur son impact écologique et économique réel sera remis au parlement le 31 octobre 2024.