Au-delà de l’éco-conception des journaux, la PQR cherche à réduire drastiquement son impact sur l’environnement. Principal levier : la consommation d’eau utilisée lors de l’impression. De nombreux titres retraitent déjà leurs eaux et les réinjectent dans le processus industriel pour limiter leur consommation. Et les quotidiens régionaux se préparent aussi à l’interdiction prochaine des encres à base d’huiles minérales en testant dès maintenant des encres végétales.
La presse quotidienne régionale a pleinement intégré l’éco-conception de ses journaux et magazines (lire article précédent, lien?). Plus largement, elle a pris à bras-le-corps les problématiques de protection de la biodiversité et des économies d’eau. Près de 92 % des entreprises de la PQR sont labellisées Imprim’vert ; label qui prend en compte la protection de la biodiversité via la non utilisation de produit toxique, le stockage des liquides nocifs et l’élimination des déchets dangereux.
Dans la démarche de protection de l’environnement engagée par la PQR, la gestion de l’eau est cruciale. En effet, l’eau est au cœur du processus d’impression offset qui nécessite le mouillage préalable du support.
Pour réduire leur consommation en eau, certains titres, comme La Presse de la Manche, utilisent désormais des processus computer to plate (CTP, permettant de graver la plaque d’impression), sans eau. Ce recours à des CTP sans chimie (ou à chimie réduite) est d’ailleurs l’une des recommandations formulées dans le rapport RSE rédigé par Positive Workplace pour les titres de la presse régionale.
Pour aller plus loin, de nombreux sites d’impression des titres de la PQR traitent l’eau utilisée lors de l’impression (La Dépêche du Midi), voire la réinjectent dans le processus après traitement (Ouest France, Journaux de Loire, Nouvelle République, Le Télégramme, Nice Matin) afin de réduire leur consommation en eau.
La prochaine étape est constituée par le développement des encres végétales ; la loi Agec interdisant l’utilisation d’encres d’origine minérale à partir de 2025. Pour se préparer à cette échéance, Le Midi Libre, Le Progrès et La Voix du Nord, propriétaires de leurs imprimeries, mènent depuis le début de l’année des tests avec les encres végétales développées par leurs fournisseurs. À suivre…