L’annonce du remaniement ministériel français a déjà fait couler beaucoup d’encre, mais surtout sur la nomination de Gabriel Attal et celle de Rachida Dati. Concernant le ministère de la transition écologique, rien ne bouge. Christophe Béchu a été confirmé jeudi à son poste de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. La WWF y a aussitôt vu un « gage de stabilité ». « Cependant, sa relégation à l’avant-dernier rang des ministres nous interpelle », a réagi l’organisation, selon l’AFP, craignant que cette lointaine place protocolaire ne reflète, plus généralement, un recul de l’environnement dans l’ordre des priorités de l’exécutif.
Sur TF1, le nouveau Premier ministre a pris soin de mentionner ces thématiques en égrenant jeudi soir sur TF1 les dossiers sur lesquels il promet de répondre aux « attentes » des Français : « la valorisation du travail, la sécurité, nos services publics, l’école, l’hôpital, le défi de l’environnement de la planète et de la lutte contre le réchauffement climatique aussi ». Autre promesse de stabilité, le secrétariat général à la planification écologique (SGPE), censé coordonner cette priorité à travers tous les ministères, demeure sous l’autorité du Premier ministre et devrait rester dirigé par l’influent Antoine Pellion.
Par ailleurs, le départ pour Bercy des questions énergétiques est accueilli avec inquiétude par certains observateurs. « C’est casser une organisation qui datait de 2007 où la transition écologique était le fil conducteur entre l’énergie, les transports, le logement » et « un très mauvais signal », regrette Anne Bringault, directrice des programmes au Réseau Action Climat (RAC). Pour l’ONG Greenpeace, c’est un « scandaleux retour en arrière et une nouvelle illustration que la politique énergétique des gouvernements d’Emmanuel Macron se résume à une obsession de la relance du nucléaire, quoi qu’il en coûte ».
La nouvelle organisation gouvernementale fait également tousser les professionnels de la filière des énergies renouvelables, qui craignent d’être oubliés par un Bruno Le Maire plutôt connu pour son soutien marqué à l’énergie nucléaire.
A suivre, donc.