Sous l’égide de sa stratégie « Renaulution », la marque au losange visait jusqu’à présent d’étendre son catalogue avec jusqu’à sept nouveaux modèles « électrifiés » pour atteindre un ratio de 90% d’ici 2030. A l’image de ses pairs, Renault souhaite maintenant aller plus loin en arrêtant la vente de véhicules thermiques d’ici 2030. L’entreprise rejoint Fiat, Peugeot, Ford ou Opel dans cette volonté d’avoir des gammes composées exclusivement de voitures vertes.
Lors d’une conférence de presse donnée au Technocentre Renault de Guyancourt, Luca de Meo, le Directeur Général du groupe a déclaré « On s’est mis en tête de préparer les conditions pour que Renault devienne une marque 100 % électrique à horizon 2030. » Exit donc à la fois les modèles thermiques et ceux hybrides rechargeables. S’en suivra l’électrification de Dacia. « Dacia va suivre, et son électrification va être cohérente avec un positionnement qui nous impose de ne pas augmenter les prix. » assure Luca de Meo. Les pénuries en semi-conducteurs ont accéléré cette prise de décision. 500 000 voitures n’ont pas été produites en 2021 à cause des pénuries a déclaré le PDG.
Ce virage devrait être complété cinq années avant l’interdiction de la vente de nouveaux modèles thermiques en Europe voulue par la Commission européenne, fixée à 2035. La Grande-Bretagne compte sortir du thermique pour 2030. Au chapitre électrique, l’entreprise a déjà plusieurs modèles à nous proposer dont la fameuse Zoé ou la Mégane E-Tech Electric. Renault lance la nouvelle Mégane, une compacte électrique équipée d’un système informatique développé avec Google, et bientôt une version moderne de sa petite Renault 5, toutes deux fabriquées dans le nord de la France.