(contenu abonné) La ville bretonne a mis en place son référentiel bas carbone pour agir sur la construction ainsi que son nouveau barème pour évaluer la valeur du patrimoine arboré rennais.
Engagée dans une démarche durable de l’aménagement, la ville de Rennes vient d’opter pour un référentiel bas carbone et un barème de l’arbre. Le référentiel a pour mission de concrétiser la réduction de l’impact carbone des constructions neuves et de leurs consommations énergétiques tout le long de leur cycle de vie. Objectif : encourager une production de bâtiments qui anticipent les réglementations, sont sobres énergétiquement, décarbonés et favorisent le développement des énergies renouvelables produites localement et des matériaux bas carbone. « Il fixe des ambitions concrètes et opérationnelles pour la réalisation des opérations d’aménagement et des projets de construction neuve », indique la ville dans un communiqué. Les cinq leviers carbone retenus par la ville bretonne sont : d’opter pour une démarche globale, le choix de matériaux, de l’énergie et d’adaptation au climat, la mobilité et la nature du sol.
Ce référentiel s’inscrit dans le Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) adopté en 2019, qui concerne l’amélioration des performances énergétiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les zones d’aménagement et la construction. Un projet que Rennes Métropole et la Ville de Rennes ont imaginé avec les aménageurs, promoteurs et bailleurs sociaux du territoire. « Ce référentiel a vocation à être partagé et adapté à l’évolution des réglementations et des pratiques locales. Il sera réexaminé périodiquement pour garder un temps d’avance sur les évolutions réglementaires », précise la ville.
Un nouveau barème de l’arbre
En parallèle, le nouveau barème de l’arbre voté par le Conseil municipal du 17 octobre 2022 détermine la valeur financière d’un arbre et de faire valoir un dédommagement en cas de dégradation. Cet outil s’inscrit dans la charte de l’arbre, adoptée par le Conseil municipal le 6 décembre 2021, qui prévoit des engagements concrets pour protéger et enrichir le patrimoine végétal de la ville.
« Un barème de l’arbre est appliqué par la Ville de Rennes depuis 1974 mais il reposait sur différents critères qui nécessitaient une révision. Par exemple, il ne prenait pas en
compte le système racinaire et avait tendance à sous-évaluer la valeur de l’arbre », explique la ville.
Élaboré en 2020 par l’association COPALME, le CAUE 77, Plante & Cité et plusieurs collectivités, ce barème de l’arbre est reconnu au niveau national. Il comprend tout d’abord la Valeur Intégrale Évaluée d’un arbre (VIE), soit la valeur monétaire (en euros) d’un arbre en fonction de son âge, son état sanitaire, sa taille, son volume, mais aussi sa localisation, son coût de gestion, sa protection réglementaire, son intérêt écologique, etc. Le barème prend aussi en compte le Barème d’Évaluation des Dégâts causés à un arbre (BED) qui permet d’estimer financièrement, en euros, des dégâts causés à l’arbre.