Sous l’impulsion de son directeur Mathias Vicherat, Sciences Po inscrit les transformations environnementales au cœur de son plan stratégique, de son projet pédagogique et de ses travaux de recherche.
L’Institut pour les transformations environnementales lancé le 6 novembre 2023 donne une nouvelle dynamique à toutes les initiatives de Sciences Po qui veut devenir l’université européenne de référence sur ces enjeux. Il permettra de promouvoir le positionnement unique de Sciences Po en donnant visibilité et cohérence – en France comme à l’international – aux initiatives et programmes existants, et d’accompagner l’approfondissement de l’offre académique et de recherche, en accélérant l’ouverture vers d’autres sciences. Porté par l’ambition d’apporter des réponses concrètes aux défis actuels et aux attentes des nouvelles générations, l’Institut pour les transformations environnementales vise à contribuer à une politique nouvelle de diffusion et de valorisation des savoirs.
« Face aux bouleversements majeurs qui sont à l’œuvre et à l’urgence d’y apporter des réponses, il est de la responsabilité d’une université formant des décideurs en matière de politiques publiques et de stratégies privées, d’accompagner les besoins de renouvellement des modes de pensée, des questionnements, des appareils conceptuels et des grilles d’analyses. Notre Institut pour les transformations environnementales est pensé pour être utile au débat public en contribuant à une politique nouvelle de formation et de recherche, de diffusion et de valorisation des savoirs. Il est l’expression de notre triple ambition : répondre aux aspirations des nouvelles générations, comprendre notre temps pour agir sur le monde, et transformer les convictions de nos étudiants en capacités d’action », explique Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po.
L’Institut est créé dans le cadre du projet TIERED (“Transforming Interdisciplinary Education and Research for Evolving Democracies”), lauréat de l’appel à projets ExcellencES du 4e programme d’investissements d’avenir, aux côtés de ses partenaires: le CNRS, l’IFREMER, l’INED, l’INRIA, l’INSERM, l’INALCO, l’Université Paris Cité, et l’IDDRI. Financé à hauteur de 16 million d’euros par l’Agence nationale de la recherche pour 10 ans, TIERED a démarré en janvier 2023 pour répondre notamment aux enjeux auxquels les systèmes démocratiques font face dans un contexte de transformations environnementales et de mutation en profondeur des sociétés. Il permet d’engager une nouvelle étape de développement de l’université pour la recherche, la formation et la diffusion des savoirs. Les initiatives de l’Institut pour les transformations environnementales bénéficieront aussi de levées de fonds dédiées, menées auprès de mécènes. Parmi les activités visées : actions de recherche structurantes avec les partenaires, enseignements, doubles diplômes, recrutement d’enseignants-chercheurs et de post doctorants, accueil de professeurs invités, activités de diffusion et de valorisation des savoirs dans la Cité, et insertion dans de grands réseaux (Alliance U7+, GAUC) pour rendre visible l’action des établissements de recherche et d’enseignement en faveur des objectifs de l’Accord de Paris.
L’Institut est placé sous la direction de Charlotte Halpern, docteure en sciences politiques, chercheuse au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po. Il s’appuie sur un comité de pilotage interne pour faire le lien avec l’ensemble des communautés de Sciences Po et accompagner la transformation de l’établissement, et deux autres instances de gouvernance : un conseil scientifique rassemblant des membres de la faculté permanente de Sciences Po, du CNRS, des partenaires du projet TIERED et des experts internationaux, et un conseil des parties prenantes présidé par Jean Jouzel, personnalité scientifique de renommée mondiale, et qui réunit élus, institutionnels, entreprises, associations, ONG, étudiants et personnalités.
L’Institut est aussi intégré à l’instance de direction du projet TIERED et présentera ses travaux au comité des partenaires.
« La singularité de cet Institut se fonde sur trois marqueurs fort : proposer un agenda de transformation ambitieux nécessaire pour accompagner le changement dans la manière d’envisager la production de connaissances et la formation des générations futures ; promouvoir l’apport des sciences humaines et sociales pour permettre aux sociétés contemporaines de se déployer dans un espace ‘juste et sûr’ tout en répondant aux problèmes persistants auxquels elles font face ; s’appuyer sur de solides partenariats pour permettre des échanges accrus avec d’autres secteurs des sciences », précise Charlotte Halpern, directrice de l’Institut pour les transformations environnementales.
Le lancement de l’Institut pour les transformations environnementales donne une impulsion et un cadre nouveaux à la dynamique profonde de renouvellement des enseignements et du travail de recherche à Sciences Po, afin de mieux prendre en compte l’enjeu des transformations environnementales. Plus de 250 cours abordent le sujet des transformations environnementales selon des perspectives disciplinaires spécifiques mais aussi de manière interdisciplinaire.
Plusieurs enseignements de méthode centrés sur des sources spécifiques (grandes enquêtes, fonds d’archives, rapports publics, textes juridiques, etc.) complètent ces cours.