09/01/2023

Temps de lecture : 2 min

#Startup Jellyfishhh fait changer les comportements face aux déchets

(contenu abonné) Ramasser les déchets dans la nature doit devenir un réflexe. Et cela peut même devenir un élément de cohésion d’équipe. C’est ce à quoi travaille la start-up Jellyfishhh qui déploie le ramassage dans les entreprises

(contenu abonné) Ramasser les déchets dans la nature doit devenir un réflexe. Et cela peut même devenir un élément de cohésion d’équipe. C’est ce à quoi travaille la start-up Jellyfishhh qui déploie le ramassage dans les entreprises.

Ramasser cette vieille canette de coca. Ou encore ce papier d’emballage. Ça ne vous tente pas plus que ça ? Une start-up en a fait son cœur de business. Jellyfishhh propose en effet de rendre le ramassage amusant. Mieux, il s’agit d’en faire « un geste naturel », selon les propos de l’un de ses fondateurs, Julien Warlouzé. Avec Christophe Rebours et Nicolas Schwindenhammer, ils ont lancé Jellyfishhh en novembre 2021, pour une première commercialisation de leurs services en septembre 2022. Toute une période qui a servi à mûrir le projet. « Nous avons mené plusieurs études anthropologiques. Nous avons parlé à beaucoup d’industriels, à des associations qui sont impliquées dans le ramassage de déchets, pour essayer de comprendre les usages, les comportements et répondre à cette question : qu’est-ce qui fait qu’un non ramasseur devienne du jour au lendemain un ramasseur ? Nous avons beaucoup travaillé sur les stimuli. C’est pour cela que Jellyfishhh est un projet qui entre d’abord par le design », explique Julien Warlouzé.

Ramasser devient un jeu

Jellyfishhh, c’est donc une gamme d’équipements (sacs, pinces et gants), qui se veulent fonctionnels. « Nous nous sommes beaucoup inspirés de l’univers de la mode, nous envisageons même des collaborations avec des couturiers », glisse Julien Warlouzé. C’est aussi de l’animation de communautés. La start-up intervient en entreprise pour y déployer un large programme sur 6, 12 ou 24 mois selon les clients (l’entreprise en compte d’ailleurs six à ce jour). Au lancement de chaque programme, rendez-vous est pris pour un grand ramassage collectif, entre collègues. En amont, les collaborateurs reçoivent régulièrement des emails pour les préparer au jour J : ce sont des datas sur les déchets, sur leur impact sur la biodiversité, par exemple. Et le jour J, chacun est équipé et les intervenants de Jellyfishhh reviennent sur l’importance du ramassage. « Changer les comportements demande du temps. Le but est que chacun se dise ‘je ne peux pas ignorer ce déchet que je croise’, souligne Julien Warlouzé. Il s’agit de provoquer une vraie prise de conscience. » Une application complète la démarche, où les participants y inscrivent leur récolte dans un esprit de gamification. Ils peuvent être récompensés avec des bons cadeaux et tickets solidaires : celui qui a récupéré le plus de déchets, celui qui a réuni le plus grand volume de plastiques, celui qui a trouvé l’objet le plus insolite, etc. Et pour ceux qui se prennent vraiment au jeu, ils peuvent, par la suite, organiser leur propre challenge de ramassage via l’application auprès de leur réseau ou de leur famille. « Chaque individu ensuite, dans sa sphère professionnelle et personnelle, est influenceur », estime le cofondateur de Jellyfishhh.

Une démarche à valoriser

L’action de Jellyfishhh se poursuit au-delà de l’événement, toujours sur l’animation de la communauté. « Il faut faire vivre une histoire à cette communauté pour pouvoir, progressivement, l’amener à adopter les bons réflexes », commente Julien Warlouzé. A chaque fois qu’un ramasseur utilisera l’application pour chasser les déchets, cela alimentera le tableau de bord de l’entreprise. Cette dernière pourra mesurer l’impact de l’initiative sur un temps donné. Le taux d’engagement a-t-il augmenté ? La fréquence d’implication des collaborateurs s’est-elle améliorée ? L’entreprise pourra ensuite communiquer dessus, que ce soit en interne ou dans un rapport RSE. Elle montrera concrètement son attention sur des problématiques environnementales, tout en soignant le sens du collectif. Un atout tant pour l’environnement que le capital humain.

Allez plus loin avec The Good

The Good Newsletter

LES ABONNEMENTS THE GOOD

LES ÉVÉNEMENTS THE GOOD