23/10/2023

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Stokelp propose une place de marché pour les industriels sans pertes ni tracas

(contenu abonné) Pour remédier au gaspillage alimentaire industriel, la start-up Stokelp a créé une place de marché B to B. Elle met en relation des industriels qui ne savent plus quoi faire de leur surstock et des...

(contenu abonné) Pour remédier au gaspillage alimentaire industriel, la start-up Stokelp a créé une place de marché B to B. Elle met en relation des industriels qui ne savent plus quoi faire de leur surstock et des acheteurs qui apprécient de récupérer cette matière à moindre coût. Le tout dans le plus grand respect de la traçabilité.

Le gaspillage alimentaire est désormais largement connu du grand public. Mais qu’en est-il du gaspillage alimentaire… industriel ? D’après les données de l’Ademe, 21 % des pertes alimentaires se font au stade de la transformation et du conditionnement des produits dans l’industrie. « Ce n’est pas forcément le chiffre le plus élevé, mais c’est peut-être l’un des plus simples à éviter. A mon sens, c’est aussi l’un des plus stupides », intervient Tanguy de Cottignies. Avec son associé William Launay, il a choisi de lutter contre ce gaspillage en créant en 2021 Stokelp, une place de marché B to B dédiée aux industriels de l’agroalimentaire. « Chaque industriel qui a un stock en trop chez lui peut le revendre sur la plateforme. Et nous, nous nous chargeons de trouver un acquéreur pour ce stock, qu’il réintégrera dans son cycle de production », résume Tanguy de Cottignies, ancien acheteur dans le commerce de gros. Sur la plateforme, PME et grands groupes se côtoient. En tout, ils sont 2000 utilisateurs à travers 1000 entreprises de l’industrie agroalimentaires à avoir adopté ce système de transaction.

La transparence, avant tout

La valeur ajoutée de Stokelp ? « Nous gérons toute la partie administrative et qualité qui est extrêmement lourde dans l’industrie agroalimentaire », assure le cofondateur. Chaque utilisateur accède en effet à la fiche détaillée du produit en vente : d’où il vient, pourquoi il est stocké, pourquoi il est déstocké, etc. Ensuite, Stokelp organise la partie logistique, sous-traitée à un partenaire routier. Enfin, la start-up calcule l’empreinte carbone des transactions de chaque client (par le biais d’un reporting trimestriel), pour rappeler que cette démarche va dans le bon sens. « Logiquement, chaque empreinte est négative : d’une part car un industriel évite de détruire son surstock, mais aussi car un deuxième industriel ne produira pas ces matières premières qui sont disponibles quelque part, commente Tanguy de Cottignies. Tant que cette empreinte carbone reste négative, nous pouvons nous permettre de faire transiter les matières premières. » Stokelp se rémunère à la commission, entre 5 et 25 % selon la typologie de produits.

70 % du marché européen

En juillet 2023, la start-up de 15 collaborateurs a levé 3 millions d’euros. Ce tour de table est destiné à accélérer le développement de la plateforme, notamment via des investissements en R&D. La partie commerciale, aussi, doit se développer, avec une ouverture prochaine de Stokelp en Allemagne. « L’Allemagne et la France sont les deux plus gros marchés en termes d’agroalimentaire. A eux deux, ils représentent environ 70 % du marché européen », estime Tanguy de Cottignies. En attendant, il espère réunir 3000 utilisateurs sur la plateforme d’ici la fin de l’année. « Notre objectif, à terme, ne se calcule pas en nombre d’industriels. C’est de devenir une solution globale de sourcing pour l’industrie agroalimentaire », ajoute-t-il. C’est pourquoi Stokelp prévoit également de proposer des solutions de financement sur la plateforme. Elle pourra ainsi répondre aux problématiques particulières des TPE et PME et leur permettre de payer en trois fois ou d’étaler leur paiement. Aucune barrière ne doit subsister dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.

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