03/07/2023

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Stop aux pollutions massives

Les PFAS ou perfluorés sont des substances chimiques développées par les industriels dans les années 1940 pour résister à l’eau et à la chaleur, que l’on retrouve dans les textiles imperméables par exemple et les emballages alimentaires. Il existe probablement autour de 12 000 composés différents dans la famille de ces « polluants éternels », qui ...
alternatives au plastique

Les PFAS ou perfluorés sont des substances chimiques développées par les industriels dans les années 1940 pour résister à l’eau et à la chaleur, que l’on retrouve dans les textiles imperméables par exemple et les emballages alimentaires. Il existe probablement autour de 12 000 composés différents dans la famille de ces « polluants éternels », qui se baladent dans l’environnement, au moment de leur fabrication, mais aussi lors de la production d’objets, de leur usage, lors de la mise en décharge de produits qui en contiennent ou encore dans les eaux usées. Ils sont extrêmement difficiles à éliminer de nos organismes et sont responsables de cancers, altération de la fertilité, augmentation du cholestérol et de l’hypertension, ou encore de la perturbation de la thyroïde et du foie.

Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde, a proposé à 14 collègues députés écologistes de se soumettre à un test visant à évaluer leur taux de contamination aux PFAS. Il révèle le résultat inquiétant : « Il existe probablement plus de 12 000 familles de PFAS, explique le laboratoire. Nous avons analysé seulement 1 millième des PFAS auxquels nous sommes probablement exposés, et tous sont présents chez chacun des individus testés. Les 14 députés testés sont contaminés par au moins un PFAS. Et ce PFAS, en question, est interdit depuis 2020. S’ajoute à cela un nouveau polluant éternel, certainement un petit nouveau destiné à contourner la réglementation, que l’on retrouve chez 86% des députés testés ».

En parallèle, le 29 juin, l’Etat a été condamné à réparer d’ici à un an un « préjudice écologique » lié à l’utilisation massive des pesticides dans l’agriculture, accusée de causer un effondrement de la biodiversité. Il a jusqu’au 30 juin 2024 au plus tard pour mieux respecter ses trajectoires de baisse de l’utilisation des pesticides et protéger les eaux. Depuis le Grenelle de l’environnement fin 2007, qui avait fixé un objectif de réduction de 50% de l’usage des pesticides de synthèse en 10 ans, les deux plans successifs mis en œuvre, Ecophyto 1 et 2, ont en effet abouti à des échecs. Selon l’AFP, durant les 30 dernières années en Europe, les populations d’insectes volants ont diminué de 75% et les populations d’oiseaux des champs ont chuté de 30% en France, selon des études citées par les ONG de défense de l’environnement (Pollinis, Notre Affaire à tous, l’Association nationale de protection des eaux et rivières, Biodiversité sous nos pieds et ASPAS).

Et si l’une des solutions à ces inadmissibles pollutions était de prendre la défense de la Nature et des écosystèmes vivants comme le fait activement l’association Wild Legal portée par Marine Calmet ?

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