(contenu abonné) La métropole toulousaine va développer la réutilisation des eaux usées (« Réut »), pour le nettoyage de voiries, de rames du métro, et l’arrosage des pelouses du Stade toulousain.
La métropole de Toulouse (31) a annoncé le 31 mai qu’elle allait développer la réutilisation des eaux usées (« Réut »), pour le nettoyage de voirie, de rames du métro, et l’arrosage des pelouses du Stade toulousain. A l’usine de traitement des eaux de Ginestous, la principale de l’agglomération toulousaine, une station-service distribuant de l’eau provenant de la « réut » sera fonctionnelle en 2024. Elle permettra le remplissage de camions-citerne de la collectivité ou de sociétés privées qui pourront ensuite assurer le nettoyage de la voirie, le curage des canalisations, et l’arrosage d’espaces verts. « Toulouse s’engage dans une plus grande réutilisation des eaux usées. Il faut expérimenter, aller de l’avant, nous partons de très loin. L’objectif est de démultiplier les usages« , a dit lors de la présentation le maire divers droite de Toulouse Jean-Luc Moudenc.
Les eaux de « réut » doivent également être utilisées sur un golf, dans une expérimentation destinée à éviter d’utiliser de l’eau potable dans les chasses d’eau et pour le nettoyage des rames et rails de la ligne C du métro, qui sera mise en service en 2028. Des experts du CNRS ont déjà entamé des études comparatives sur des carrés de gazon, dans l’enceinte de l’usine de traitement des eaux, avec l’objectif de transposer l’expérience dans les installations du prestigieux club de rugby du Stade toulousain.
Les restrictions d’eau liées à la sécheresse ont mis à l’ordre du jour la réutilisation des eaux usées, un procédé rarement utilisé en France (moins de 1% des volumes d’eau), alors qu’il est plus répandu en Italie (9%) ou en Espagne (14%), notamment pour l’irrigation agricole. Pour combler le retard de la France, Emmanuel Macron a annoncé fin mars dans son Plan eau, un objectif de 10% d’eaux usées réutilisées d’ici 2030. En avril, la métropole de Nice a annoncé qu’elle allait se doter d’une infrastructure de traitement des eaux usées, qui permettra notamment de réutiliser cinq millions de m3 par an, de quoi arroser les espaces verts et nettoyer les voiries de la ville de Nice. Le démarrage des travaux est prévu au début du deuxième semestre 2024, avec une mise en service progressive de 2025 à 2030.
Article réalisé avec l’AFP.
