Trois étapes pour préparer ses collaborateurs au futur
Savoir se préparer au futur, c’est prendre un coup d’avance, s’octroyer des atouts compétitifs évidents.
Dans le contexte actuel, parvenir à naviguer dans l’incertitude et à se projeter dans des futurs possibles est une tâche complexe pour les dirigeants d’entreprise. Encore peu exploré, l’exercice de projection vers demain n’en est pas moins hautement stratégique. Savoir se préparer au futur, c’est prendre un coup d’avance, s’octroyer des atouts compétitifs évidents. Trouver le chemin pour garder sa valeur, sa pertinence, son utilité. Et parfois même réorienter son modèle d’affaires pour gagner en résilience, en capacité d’anticipation des risques et en pertinence dans un monde nouveau qui émerge.
Mais, face au foisonnement d’informations qui caractérise notre quotidien, comment imaginer ce monde de demain ? L’approche la plus courante en la matière est la prospective : partir des tendances et des signaux faibles actuels pour tisser différents scénarios.
Les équipes de l’agence de conseil labellisée B-Corp Suricats ont construit cette approche au fil d’innombrables lectures et échanges avec des dirigeants, chercheurs, écrivains et autres experts. Voici donc les pistes pour entamer une réflexion sur une France rêvée de 2050 autour d’un atelier-séminaire en trois temps :
ÉTAPE 1 : QUELLE FRANCE DE 2050 EN POST-CROISSANCE ?
Notre plongée dans une France de 2050 en post-croissance s’articule autour de :
Une base de réflexion présentant les principales tendances à l’œuvre – à laquelle les participants sont invités à réfléchir en amont à travers une sélection de lectures recommandées avant les ateliers
Un travail de projection factuel et étayé en s’appuyant sur le partage en séance des Forces qui construisent la France de 2050 en post-croissance
Une appropriation collective et personnelle par les participants – au moyen de différents ateliers(jeux, théâtre, introspection autour de ses attachements personnels)
Business, social, environnement, politique, technologie : chacune de ces dimensions doit être envisagée pour faire émerger une réalité suffisamment systémique, cohérente et plausible, de nature à plonger les participants dans une France de 2050. Au cœur de l’approche, on trouve donc un travail inédit réalisé autour de l’élaboration de 5 groupes de forces, au sein desquels sont réparties 29 Forces ou tendances structurantes, proposées sous la forme de textes synthétiques, précis et sourcés.
ÉTAPE 2 : QUELLE ENTREPRISE POUR RÉPONDRE À CE NOUVEAU CONTEXTE EN 2050 ?
Comment l’entreprise pourra-t-elle contribuer dans la France de 2050 en post-croissance ? Comment répondre aux besoins et attachements des clients, des citoyens, des habitants de la France de 2050 ? Quel rôle vis-à-vis des partenaires de l’entreprise ? Et pour les salariés ?
La réflexion part ici des principaux attachements des habitants et citoyens français en 2050 – soit, en filigrane, les attentes des clients de l’entreprise. La projection d’une France souhaitée mène à une réflexion collective sur les attentes des clients comme des collaborateurs. À partir de ces nouvelles attentes, les nouvelles utilités de l’entreprise peuvent être envisagées.
À la clé pour les participants : une séquence forcément plus clivante, qui implique un certain lâcher-prise par rapport à leurs « ancrages corporate » du présent. Le principal enjeu est de faire émerger des idées fortes, claires, sur les nouvelles utilités de l’entreprise en 2050, et notamment sur son offre de produits/services.
ÉTAPE 3 : RETOUR AU PRÉSENT, QUELLE TRAJECTOIRE AMORCER ?
La dernière phase est celle du retour au présent – backcasting. L’enjeu ? Revenir à aujourd’hui et voir ce que l’on conserve comme sujets d’attention, comme actions, comme gestes d’influence, à la fois pour se préparer au futur et pour aider à faire advenir les choses. Cette étape revêt une dimension collective (l’entreprise) et une dimension personnelle. Pour les participants, c’est donc aussi le moment d’une introspection individuelle pour sortir d’une approche strictement corporate. Concrètement, ce retour à soi prend notamment la forme de la rédaction d’une lettre au futur à soi-même.
Pour faciliter la digestion des éléments, il est utile de laisser passer un laps de temps après l’étape 2, pour « laisser reposer ». Avec une semaine de recul, les participants sont plus aptes à formuler des propositions concrètes, mêlant réalité du présent et objectifs pour les temps futurs.