Umiami, c’est la start-up de la foodtech spécialisée dans la fabrication d’alternatives végétales à la viande animale. Depuis 2020, Umiami souhaite séduire les gourmets qui tendent à consommer moins de produits carnés tout en levant les principales barrières à l’achat que sont le goût, la nutrition, et la naturalité, le tout à un prix raisonnable. En avril, la start-up certifiée Great Place to Work a levé 26,5 millions d’euros pour développer son activité.
Umiami s’adresse aux férus de viande qui en ont ras le bol de l’impact de cette industrie sur notre planète. En France, d’après une étude Kantar / Mintel, 49% des consommateurs interrogés déclarent réduire volontairement leur consommation de viande tendant vers le flexitarisme. Cette tendance se retrouve déjà fortement en Europe du Nord, Amérique du Nord et Asie du Sud Est, là où se trouvent les principaux premiers clients d’Umiami.
Comment la start-up a-t-elle séduit ces derniers ? En mettant au point, un procédé de texturation de protéines végétales « l’umisation » ! Ce procédé, en plus de ne pas altérer le goût, donne une texture au produit comparable aux fibres d’origine animale.
“La santé, l’environnement, mais aussi le respect de la vie animale, sont au cœur de nouveaux comportements d’achat, mais aujourd’hui il n’existe pas d’alternatives végétales pour la plupart des viandes consommées telles que des filets et pièces entières. Or c’est ce qui fait tout le plaisir de la viande. Nous avons voulu recréer cette expérience.” explique Tristan Maurel, co-fondateur et CEO d’UMIAMI.
Il poursuit en précisant : “Il faut voir l’umisation comme une plateforme de développement, qui permet d’ouvrir un nouveau chapitre pour le marché des protéines végétales : elle donne une similarité de texture exceptionnelle, permet de moins dénaturer les protéines végétales, de préserver la saveur des aliments et ne nécessite pas l’ajout d’agents de texture artificiels.”
Aujourd’hui, la start-up a donc lancé son premier filet de volaille 100% végétal, deux mots qui ne vont pas à côté et pourtant avec Umiami on peut l’écrire et le dire. Avec moins de 10 ingrédients le composant, le filet de volaille Umiami détient bien des avantages par rapport à un filet de provenance animale :
- contient autant de protéines
- affiche un meilleur nutriscore,
- ne possède pas de nutritifs
- nécessite 25% d’énergie en moins
- mobilise 50% moins d’eau et de surface arable
- émet deux fois moins de gaz à effet de serre
La start-up ne compte pas s’arrêter en si bon chemin comme le témoigne sa levée de fonds d’un montant de 26,5 millions d’euros. Avec cette dernière, elle compte :
- développer un centre de R&D industriel
- ouvrir de nouvelles usines
- recruter près de 200 personnes
- produire 15 000 tonnes par an
“D’ici 2025, nous allons recruter une quarantaine d’experts scientifiques pour développer nos innovations et nos équipements industriels, mais également diversifier nos sources d’ingrédients en ouvrant des programmes de recherche sur les sources de protéines alternatives émergentes comme les protéines d’algues ou de mycélium » détaille Sylvie Breton, Directrice R&D.